On ne fait pas une psychanalyse par curiosité intellectuelle mais parce qu’on souffre. La légitimité et l’aptitude à être psychanalyste reposent en premier lieu sur sa propre (ou ses propres) psychanalyse. C’est le vécu de l’intérieur de cette pratique thérapeutique, la reconnaissance de ses propres relations à l’inconscient, la rencontre avec un ou plusieurs psychanalystes qui le rendent capable de devenir analyste.
Ainsi, j’ai été amenée à travailler avec trois psychanalystes. Confrontée à plusieurs techniques et sensibilités, j’ai beaucoup appris sur les différentes manières de pratiquer la psychanalyse.
Sur le plan théorique, ma formation intellectuelle a été pluridisciplinaire : l’histoire, la philosophie, l’anthropologie, la sociologie m’ont aidé à avoir une connaissance riche de la psychanalyse, loin des cloisonnements dogmatiques qui stérilisent autant la théorie que la pratique.
D'origine grecque, j’ai le vécu des différences culturelles de l’intérieur et j’ai pu échapper aux idées reçues (et fausses) sur l’universalité de la culture occidentale, et par conséquent sur celle de la pratique psychanalytique (Cf. la rubrique psychanalyse, culture et sciences sociales).
Mon affiliation au Quatrième groupe psychanalytique m’a permis de me confronter aux théories et pratiques élaborées depuis les années soixante-dix par ses fondateurs : Piera Aulagnier, François Perrier, Jean-Paul Vallabrega et leurs épigones. Je fréquente également d’autres sociétés psychanalytiques qui sont pour moi autant des sources de formation permanente.
J’adapte ma technique aux singularités des analysants que je reçois. Je prends en compte le contexte socioculturel dans lequel ils ont été élevés, et celui dans lequel ils vivent.
Je consacre les premiers entretiens à préciser la demande du futur analysant et décider la cure appropriée. Dans tous les cas, je commence avec un face à face, dont la durée n’est pas décidée d’avance. Comme d’autres de mes collègues, je conviens du prix de la cure en fonction des revenus de l'analysant.
Si la psychanalyse doit avoir un prix, celui-ci ne doit pas entraver la vie de l’analysant.
La durée de la séance est de 45 minutes. Je pratique en français et en grec.